Conférence internationale du CSEN : Santé mentale et bien-ȇtre des élèves : mieux connaître pour prévenir et agir

Face aux conséquences de l’épidémie de COVID-19 sur la santé mentale des enfants et des adolescents, les préoccupations concernant le bien-être des élèves se sont amplifiées ces dernières années. Les premiers résultats de l’enquête ENABEE réalisée par Santé publique France indiquent qu’un enfant sur huit, âgé de 6 à 11 ans et scolarisé du CP au CM2, présente au moins un trouble probable de santé mentale.

Les enquêtes françaises ont également mis en évidence une augmentation de la demande de soins dans les services d’accueil des urgences pédiatriques pour des problèmes de santé mentale.

Parmi les troubles de santé mentale, plusieurs études ont mis en évidence que l'anxiété, la dépression et les troubles du comportement entravent la capacité des élèves à s'engager dans les apprentissages, à se concentrer en classe et à achever leur parcours scolaire et académique.

Le 19 août 2022, lors des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie, huit ministères ont signé une instruction interministérielle, s’engageant à favoriser le développement des compétences psychosociales des enfants et des jeunes sur une période allant de 2022 à 2037, dans le but de favoriser le bien-être et la santé mentale des jeunes. Les membres du comité d’orientation des assises de la pédiatrie et de la santé de l’enfant ont récemment remis leur rapport « Investir dans la santé de l’enfant : une urgence nationale » et réclament que la santé mentale soit considérée comme une grande cause nationale en 2025.

L’éducation nationale a largement pris part aux discussions en réaffirmant le rôle essentiel de l’école dans la prévention et la promotion de la santé dès le plus jeune âge. Les enseignants, les infirmiers et les médecins scolaires, sont les principaux acteurs dans la diffusion des messages de prévention et souvent de dépistage auprès des élèves.

Les troubles de santé mentale surviennent pour la plupart, avant l’âge de 14 ans. La conférence internationale du CSEN entend présenter aux professionnels de l’éducation nationale les résultats récents de la recherche sur le sujet afin de mieux connaitre la santé mentale pour prévenir et agir.

Interventions de 20 minutes suivies de discussions et d’échanges

Avec Stéphanie Mazza, professeure de neuropsychologie à l’INSPE de l’académie de Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1, membre du conseil scientifique de l’éducation nationale
Membre du Centre de recherche en neurosciences de Lyon rattaché à l’Inserm, au CNRS et à l’université de Lyon 1, Stéphanie Mazza est notamment membre du Conseil scientifique de l’Institut nationale du sommeil et de la vigilance (INSV) et du Conseil scientifique de l’éducation nationale (CSEN) où elle coordonne le groupe de travail « Bien-être à l’école ».
Ses travaux de recherche portent sur le lien entre sommeil et performances. Elle s’intéresse plus particulièrement à l’impact du manque de sommeil sur les performances cognitives : mémorisation, attention, gestion du stress. Elle dirige un projet de recherche évaluant l’implication du sommeil et de ses troubles dans les apprentissages des enfants et adolescents. Elle a co-construit avec des professeurs des écoles le programme d’éducation au sommeil pour les enfants du primaire memetonpyj.fr.

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