Projets de recherche
IACRIT : Apprendre à analyser de façon critique les images générées par l’intelligence artificielle
Les systèmes d’intelligence artificielle (IA) dites génératives (textes et multimédias) sont de plus en plus présents dans nos environnements médiatiques et informationnels. Cette généralisation modifie notre rapport au monde et à la culture. Afin de dépasser les controverses médiatiques et pour mieux former les enseignants de demain, il apparaît essentiel de proposer aux étudiants des masters MEEF, dans le cadre de l'éducation aux médias et à l'information, des dispositifs d’enseignement leur permettant d'acquérir des compétences à la fois techniques (savoir-faire) et critiques (savoirs et savoir-être) vis à vis de ces nouveaux outils de création et de production.
Basée sur une pédagogie des savoirs à acquérir dite active, cette recherche se focalise sur les GenIA text to image. Elle vise à développer l’esprit critique des apprenants en leur faisant acquérir des compétences en engineering prompting.
Trois hypothèses sont émises :
1) Apprendre à concevoir des prompts peut permettre d’atteindre les trois niveaux d’apprentissage les plus élevés de la taxonomie de Bloom (révisée en 2001 par Anderson et Krathwohl,) soient l’analyse, l’évaluation et la création.
2) Apprendre à concevoir des prompts peut amener les étudiants à prendre en compte les subjectivités exogènes intrinsèques qui se manifestent dans les résultats obtenus.
3) Apprendre à concevoir des prompts peut aider les étudiants à mieux comprendre les caractéristiques des IA génératives et à mieux cerner les enjeux éthiques liés à leurs productions (désinformation, biais, hallucinations, violation du droit d’auteur, etc.).
Contacts : Valentine Favel-Kapoian, maîtresse de conférences, département informatique, laboratoire Elico, Université Claude Bernard Lyon 1 et Fanny Lignon, maîtresse de conférences, laboratoire Thalim, équipe numérique, Université Claude Bernard Lyon 1
Crédits: Image créé en avril 2024 par Valentine Favel-Kapoian avec l’aide de l’intelligence artificielle Dall-e à partir du prompt : « Étudiante au format portrait regardant un écran d'ordinateur sur lequel on voit une image de bibliothèque créée par l'intelligence artificielle. La jeune femme réfléchit. Il y a une bulle de pensée (loupe, ampoule, engrenage, point d'interrogation et d'exclamation). Le fond est vert. Le style de l'image est dessin. »
Mathématisation de problèmes concrets à partir de vidéos
Dans les prescriptions curriculaires à tous les niveaux, en France comme à l’international, le développement de compétences liées à la modélisation est mis en avant, par exemple dès l’école primaire, les enseignants sont invités à proposer des situations ancrées dans une certaine réalité, qui amènent les élèves à mettre en œuvre une démarche différente de celle rencontrée dans la résolution de problèmes intra-mathématiques. Une étape est nécessaire pour les rendre accessibles par un traitement mathématique ; ce qui relève de la mathématisation horizontale, constitutive de l’activité de modélisation. Cette recherche qui s’inscrit dans le cadre d’un lieu d’Education associé, le LéA MaPcv (Mathématisation de problèmes concrets en vidéos (MaPcv) — LéA (ens-lyon.fr), vise l’étude des effets de la prise en compte ou non par les élèves, enseignants, formateurs, de la nécessité d’un travail de mathématisation horizontale dans la résolution de problèmes issus de la vie quotidienne. L’ hypothèse de recherche mise à l’épreuve est que mettre des enseignant·es en position de concepteurs d’un problème ancré dans le réel, posé sous forme vidéo, les amène à faire des allers-retours entre la mathématisation horizontale et la mathématisation verticale. Une perspective est d’évaluer l’impact de la prise en compte par les enseignants-concepteurs de l’interconnexion des deux aspects de la mathématisation sur l’activité mathématique des élèves de l’école primaire (cycle 3).
Contact : Sonia Yvain-Prébiski, Maîtresse de conférences, Université Lyon 1
INCLUDE Démonstrateur numérique national sur le thème de l’inclusion des apprenants dans les filières du supérieur
L’Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL) est lauréat de l’appel à manifestation d’intérêt « Démonstrateurs numériques dans l’enseignement supérieur » (DémoES).
Suite à l’annonce du Premier ministre ce vendredi 8 octobre 2021, l’UCBL sera démonstrateur national sur le thème de l’inclusion des apprenants au sein des filières de l'enseignement supérieur. Le projet est doté de 7 millions d’euros pour les trois prochaines années.
Le projet INCLUDE « Inclusion des apprenants dans le supérieur : cultiver les diversités en transcendant les barrières spatiales, temporelles et cognitives grâce à la transformation numérique » est coordonné par l’UCBL et fédère un ensemble d'actions portées en collaboration avec les partenaires du projet : l’Université Lumière Lyon 2, l’Université Jean Moulin Lyon 3, l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne, l’INSA Lyon, l’ENS Lyon, l’École Centrale de Lyon, l’Académie de Lyon, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le Département de l’Ain, Roannais Agglomération, la Mairie d’Oyonnax, ainsi que des acteurs de l’écosystème EdTech régional, le réseau Lyon EdTech et des partenaires étrangers.
SOMMAT : Le sommeil comme levier du développement cognitif de l’enfant
Environ 30 % des enfants manquent de sommeil ce qui a des conséquences réelles sur leur fonctionnement pendant la journée. Les enfants d'âge préscolaire dont la durée ou la qualité du sommeil est insuffisante présentent un fonctionnement cognitif inférieur. Dormir moins de 10 heures par nuit pendant l'enfance double le risque de présenter des symptômes d'hyperactivité. Outre le sommeil nocturne, les siestes jouent un rôle important dans la consolidation des apprentissages, le bien-être psychologique et la réduction des problèmes émotionnels et comportementaux chez les enfants âgés de 3 à 6 ans. Comme le sommeil nocturne, la sieste doit être considérée comme un facteur essentiel du développement cognitif de l'enfant. Cependant, peu d'études ont tenté de comprendre l'évolution d'un sommeil biphasique vers un sommeil exclusivement de nuit, et les conséquences de la suppression prématurée de l'opportunité de faire la sieste.
Le présent projet a pour ambition de mieux comprendre comment le sommeil diurne et nocturne interagit et a un impact sur le développement cognitif et langagier, les résultats scolaires et le comportement des enfants d'âge préscolaire. Ce projet vise (1) à étudier le lien entre le sommeil diurne et nocturne au cours du développement de l'enfant entre 3 et 5 ans, et (2) à explorer l'impact du sommeil sur le fonctionnement cognitif, le langage, le comportement et les performances scolaires, en se concentrant spécifiquement sur le rôle des siestes et d'un programme de prévention du sommeil. Nous émettons d'abord l'hypothèse que, comme le sommeil nocturne, la sieste a un impact sur le développement cognitif des jeunes enfants et qu'une suppression prématurée pourrait avoir un impact négatif sur l'apprentissage. Nous émettons également l'hypothèse que la valorisation de la sieste par une intervention devrait contribuer à améliorer les performances cognitives, le comportement et les résultats scolaires des enfants.
Contact : Amandine Rey, chercheuse, maîtresse de conférences, Université Claude Bernard Lyon 1
Le langage peut-il moduler la perception des visages ?
Or, les capacités de contrôle attentionnel sont largement immatures chez le nourrisson et le jeune enfant. Ma 1ere hypothèse est que le bénéfice lié à la bouche visible des visages parlants ne devrait être visible que lorsque les mécanismes de contrôle attentionnels sont suffisamment développés pour permettre le début de l’explosion du vocabulaire, et devrait augmenter avec l’avancée en âge et en contrôle attentionnel.
Ma 2ème hypothèse est de des difficultés de contrôle attentionnel aux visages parlants pourrait expliquer les difficultés d’apprentissage de mots observées chez les enfants porteurs de troubles de langage oral (TLO). Ce projet sera réalisé à l'aide de techniques innovantes telles que l'oculométrie 3D et la modélisation bayésienne. Il présente des applications cliniques et théoriques diverses, mais aussi en termes de santé publique, sur le potentiel impact du port des masques sur le langage chez l’enfant.
Contact : Mathilde Fort, Maîtresse de conférences, Université Lyon 1, Université Pierre Mendès France - Grenoble 2
Move : Médiation des Oeuvres Via les Ecrans
La finalité est de documenter des observables en lien avec les apprentissages et les gestes des professionnels afin de voir s’ils sont modélisables et transférables. Pour Mmes El Hachani et Stalder, il s’agira de révéler les formes de la médiation culturelle et des imaginaires autour de la médiation numérique du patrimoine (Sandri 2016). Une analyse documentaire et sémio-technique du dispositif est envisagée, (base de données des œuvres, sélections, scénarisations proposées), afin de savoir comment il conditionne la médiation des savoirs et des apprentissages.
Pour Mme Sanchez-Iborra, l’enseignement et les apprentissages seront interrogés à travers deux hypothèses, la motivation des élèves dépendant de l’articulation tâche / outil et l’efficacité de la mise en œuvre (Tricot, 2020).
H1 - Le dispositif numérique Micro-folies couplé chez les professeurs, à une interrogation sur les œuvres d’art en classe, permet des apprentissages complexes et une motivation chez les élèves.
H2 - Les gestes professionnels des professeurs changent en présence du dispositif numérique Micro-Folie.( Bucheton,2021)
Responsable : Corinne Sanchez Iborra,Laboratoire Education Cultures et Politiques, Axe 3, Université Lumière, Lyon 2, Docteure en Sciences de l’Education, chercheuse associée et Formatrice en Arts plastiques à l’Inspé de Lyon.
En collaboration pour la partie analyse des dispositifs numériques avec :
- Angèle Stalder, MCF en Sciences de l’Information et de la Communication , Laboratoire ELICO, Université Lyon 3.
- Mabrouka El-Hachani, MCF en Sciences de l’Information et de la Communication Laboratoire ELICO, Université Lyon 3,.
- Alexandre Ballaré, enseignant-documentaliste et formateur au Numérique à l’Inspé de Lyon.
SexEducation : Les politiques d’éducation à la sexualité en France : une approche multiniveau
Trois axes de recherche structurent ce projet et constituent le cadre théorique privilégié pour penser ces processus d’institutionnalisation.
L’axe « configurations » vise à étudier, à chaque niveau étudié (national, académique, lycée), les configurations d’action publique à l’œuvre en matière d’EAS, dans le prolongement de plusieurs travaux qui utilisent cette notion pour penser les politiques publiques.
L’axe « trajectoires » est consacré à l’analyse des trajectoires socioprofessionnelles des acteurs qui mettent en œuvre l’EAS à différents niveaux, c’est-à-dire à la fois leurs parcours personnels, l’évolution de leur professionnalité et les opportunités de carrière qui se présentent à elles, afin de déterminer comment les acteurs s’ajustent aux configurations dans lesquelles ils évoluent.
L’axe « problématisations » enfin étudie la façon dont l’EAS est problématisée aux différents niveaux étudiés. La problématisation peut être définie comme un « point de passage obligé » de la réflexion collective. Elle désigne une opération à la fois sociale, cognitive et politique qui donne lieu à de nombreuses « luttes définitionnelles » pour rendre publics et visibles certains éléments du problème concerné au détriment d’autres progressivement exclus du débat.
Nous comptons effectuer une analyse ethnographique multi-située de l’action publique. Menée dans une perspective interdisciplinaire (sociologie, science politique, sciences de l’éducation et santé publique), elle croisera à chaque niveau d’enquête (central/national, intermédiaire, local), principalement trois méthodes : des entretiens individuels semi-directifs, des observations (de réunions et de sessions de formation essentiellement) et des corpus de documents conséquents (textes officiels, articles et dépêches de presse, documentation interne du ministère).
Au niveau intermédiaire, l’enquête sera déployée dans trois académies contrastées (Créteil, Clermont-Ferrand et Lyon).
Au niveau des établissements, nous souhaitons mener l’enquête dans chaque académie dans trois lycées (deux lycées publics et un lycée privé). L’enquête au niveau des lycées sera complétée par un questionnaire qui sera adressé à l’ensemble des classes de seconde pendant les trois années du projet, soit une population visée d’environ 6 000 élèves, afin de saisir leurs représentations de l’EAS, leurs sources d’information ou leur connaissance de l’offre de prévention. Elle s’appuiera également sur une recherche doctorale intégrée au projet SexEducation qui consistera en une enquête ethnographique au long cours dans les trois lycées d’une même académie auprès de trois générations d’élèves de seconde.
DREAM – Démarche de recherche pour l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques
L’équipe DREAM est composée d’enseignants chercheurs, formateurs et enseignants travaillant dans un paradigme de recherche orientée par la conception. Elle travaille depuis plus de dix ans à promouvoir une dimension expérimentale des mathématiques en proposant dès l’école primaire jusqu’aux classes terminales, un enseignement des mathématiques fondé sur la recherche de problèmes. Entre 2020 et 2026, l’équipe DREAM pilote les LéA DuAL puis ECL@Math en développant deux axes de travail (Apprentissage et évaluation ; Enseignement et formation) et quatre questions de recherche :
QR1&2 : En quoi les traces écrites (QR1) et la présentation orale (QR2) peuvent-elles être un outil pour faire évoluer les compétences des élèves et les évaluer ?
QR3 : Quels gestes professionnels peut-on envisager de développer dans un dispositif de co-enseignement pour qu’un enseignant devienne capable de construire son enseignement fondé sur la recherche de problèmes en s’appuyant sur des productions effectives des élèves ?
QR4 : Quelles ressources développer et sous quelle forme pour accompagner les enseignants dans la mise en œuvre d’un enseignement fondé sur la recherche de problèmes ?
En appui sur ses recherches, l’équipe DREAM est engagée depuis de longues années dans des actions de formation continue autour des problèmes de recherche en mathématiques. Initialement sur des axes plus mathématique, épistémologique et didactique la réflexion dans le cadre du Léa a permis de renforcer les dimensions psychologique et pédagogique. Un parcours de formation continue de l’EAFC de l’académie de Lyon est mis en place pour la formation continue du second degré. La structure du Léa Ecl@maths permet d’irriguer la formation continue du premier degré dans les départements de la Drôme, du Rhône et de l’Ile et Vilaine avec la participation croisée de conseillers pédagogiques et de professeurs des écoles. Les formateurs de l’Inspé de l’académie de Lyon mobilisent directement les apports du Léa en formation initiale des PE et des PCL et en formation continue dans la formation des candidats aux CAFIPEMF et dans celles des Référents Mathématiques de Circonscription des départements de l’Ain, de la Loire et du Rhône.
Contacts :
Mathias Front, PRAG UCBL, responsable du site de l’Ain de l’Inspé de l’académie de Lyon, équipe DREAM et unité de Recherche « Sciences, Société, Historicité, Éducation et Pratiques (S2HEP) », UCBL.
Marie-Line Gardes, professeure Haute Ecole Pédagogique du Canton de Vaud, Lausanne, Suisse.
QSV+ S’emparer des Questions Socialement Vives : enjeu de formation pour les enseignants
Nos travaux nourrissent le champ de la didactique de questions qui mobilisent et divisent : les Questions Socialement Vives (QSV) (Legardez & Simonneaux, 2006) et prennent appui sur le cadre théorique de la problématologie de ces QSV (Fabre, 2021) posant les questions socioscientifiques controversées comme des problèmes mal structurés, flous voire pernicieux.
Considérant les QSV comme des nœuds de CSS enchevêtrées nécessitant par nature des approches multi-référentielles (Morin, 2017), nous avons exploré l’intégration de CSS aux progressions de trois disciplines (Histoire Géographie HG, Anglais, Sciences de la Vie et de la Terre SVT ) en classe de 4 et de 3°, afin d’identifier des modalités susceptibles de participer à la fois à une éducation scientifique citoyenne et à une éducation aux médias d’information. Des enseignants de la SEGPA du Collège, et du lycée Carnot (SVT, HG, Sciences Economiques et Sociales SES) de la cité scolaire voisine rejoignent l’équipe cette année, ainsi que deux enseignants-chercheurs (Biologie du développement, histoire de la biologie).
Notre ambition sur la période 2023-2026 est d’explorer et d’identifier les conditions et contraintes de la mobilisation des ressources produites lors du premier triennal dans des situations éducatives renouvelées en termes de classes et établissements impliqués, d’intervenants et de contextes d’intervention, mais également d’objets de controverses. Nous nous emparons avec les élèves de la QSV suivante : Les différences sexuelles sont-elles à l’origine des inégalités sexuelles ?
Nous faisons le pari qu’inclure les nouveaux participants dans notre processus horizontal de recherche permettra d’aller plus loin dans la formation des enseignants à l’orchestration interdisciplinaire et l’autonomie des élèves dans la pondération des arguments et l’appropriation de connaissances.
Contact
Olivier MORIN, Maitre de Conférence, Unité de recherche S2HEP 4148 (Université Claude Bernard Lyon 1)
Compétences narratives et schématisation du changement climatique
La recherche engagée s’insère dans la continuité de celle lancée en 2023 et portant sur le recours à la narration des problèmes scientifiques dans des activités de schématisation. Elle est adossée à un LéA-IFÉ dont le thème est « Narration-Schématisation-Changement climatique ». L’objectif de ce LéA, intitulé SchémaClim, est de mettre en évidence le rôle des compétences endo-narratives (Baroni, 2005) mobilisées par les élèves qui procèdent à des schématisations en sciences. Nous souhaitons montrer que schématiser, pour un élève, revient souvent à produire une narration, avec comme corolaire, une linéarisation des processus, rendant difficile la compréhension des causalités complexes, telles que celles rencontrées dans le travail du concept de changement climatique. Nous étudions en particulier la façon dont les élèves qui produisent un schéma prennent en considération la réception du message graphique/non-textuel par celui qui va lire et interpréter ce schéma. L’analyse des procédures utilisées par les élèves pour organiser les éléments de leur schéma et plus particulièrement celles relevant d’une structuration narrative de la pensée doit nous permettre de mettre en évidence un certain nombre d’obstacles à la compréhension des phénomènes complexes et non-linéaires étudiés en classe de SVT. Notre hypothèse est que les compétences endo-narratives des élèves constituent non seulement un obstacle didactique potentiel mais également un levier pour la mise en place des conditions de possibilité d’un usage rationnel des mises récit en SVT dans l’objectif de faire sortir les élèves de leurs « petites histoires ad hoc » (Orange Ravachol, 2012).
Protocole de recherche : corpus, méthodologie :
Dans le prolongement du travail initié en 2023, nous procédons à un recueil de données sous forme de captation vidéos et audio. Les élèves de primaire et secondaire sont filmés lors de leur travail sur des schémas : production graphique de schémas, analyses commentées de schémas, travail collaboratif de création de schémas, interprétation/explication/verbalisation en appui sur des schémas déjà produits (par d’autres élèves, par le professeur). Ces données sont traitées par des logiciels d’analyses qualitatives (Transana et/ou N-Vivo).
Perspectives en termes de formation
Cette recherche permettra, dans le cadre du LéA-iFÉ et des enseignements à l’INSPÉ, la mise en place d’un parcours de formation d’enseignants (premier et second degré) sur les enjeux des activités narratives en sciences.
Contact :
François Dessart, laboratoire S2HEP UR 4148, Université Claude Bernard Lyon 1.
Équipe de recherche : LéA SchémaClim
Melomap
Ce travail, entamé en présence de 3 musiciens dans une classe test et de 9 professeures des écoles (PE) investies dans l’analyse de données, s’est poursuivi avec 3 équipes : Musiciens (3), Accueil (5 PE) et Analyse (5 PE).
Début 2021, une carte mentale reprenant les composantes des ateliers a conduit à l’élaboration d’un outil numérique. L’équipe s’est enrichie de graphistes développeuses de sites web.
Cela a conduit à l’outil MÉLOMAP, dont la mise en œuvre à la rentrée 2022 a impliqué un questionnement sur les usages qu’en font les membres de l’équipe pluriprofessionnelle. Quatre hypothèses ont été émises :
• Le contexte scolaire va faire pencher les usages vers l’utilité pédagogique. L’appropriation de l’outil sera plus du côté des PE que des musiciens ou du chercheur.
• L’étendue de l’utilisation du site tendra plutôt vers le local, à cause de fortes contraintes juridiques, institutionnelles et professionnelles (entretien et modération du site, temps à y consacrer…).
• L’usage par les enfants-élèves, s’il peut s’étendre à leur possible rôle dans la recherche collaborative (sélection des données pertinentes, etc.) ira difficilement au-delà des apprentissages, du fait du cadre scolaire, de ses contraintes et des conditions d’existence politique de l’école d’aujourd’hui.
• À la question de savoir si MÉLOMAP est ou non un objet-frontière (Star & Griesemer, 1989), les réalités du travail au quotidien des différents acteurs de l’équipe en font plutôt un objet-intermédiaire (Jeantet, 1998 ; Vinck, 2009).
Contact :
Jean Paul Filiod, enseignant-chercheur en sociologie, Centre Max Weber, Inspé de Lyon.