Projets de recherche

IACRIT : Apprendre à analyser de façon critique les images générées par l’intelligence artificielle

Image créé en avril 2024 par Valentine Favel-Kapoian avec l’aide de l’intelligence artificielle Dall-e
Image créé en avril 2024 par Valentine Favel-Kapoian avec l’aide de l’intelligence artificielle Dall-e - À partir du prompt : « Étudiante au format portrait regardant un écran d'ordinateur sur lequel on voit une image de bibliothèque créée par l'intelligence artificielle. La jeune femme réfléchit. Il y a une bulle de pensée (loupe, ampoule, engrenage, point d'interrogation et d'exclamation). Le fond est vert. Le style de l'image est dessin. » - Dall-e
Les systèmes d’intelligence artificielle (IA) dites génératives (textes et multimédias) sont de plus en plus présents dans nos environnements médiatiques et informationnels. Cette généralisation modifie notre rapport au monde et à la culture. Afin de dépasser les controverses médiatiques et pour mieux former les enseignants de demain, il apparaît essentiel de proposer aux étudiants des masters MEEF, dans le cadre de l'éducation aux médias et à l'information, des dispositifs d’enseignement leur permettant d'acquérir des compétences à la fois techniques (savoir-faire) et critiques (savoirs et savoir-être) vis à vis de ces nouveaux outils de création et de production.

Basée sur une pédagogie des savoirs à acquérir dite active, cette recherche se focalise sur les GenIA text to image. Elle vise à développer l’esprit critique des apprenants en leur faisant acquérir des compétences en engineering prompting.

Trois hypothèses sont émises :

1) Apprendre à concevoir des prompts peut permettre d’atteindre les trois niveaux d’apprentissage les plus élevés de la taxonomie de Bloom (révisée en 2001 par Anderson et Krathwohl,) soient l’analyse, l’évaluation et la création.

2) Apprendre à concevoir des prompts peut amener les étudiants à prendre en compte les subjectivités exogènes intrinsèques qui se manifestent dans les résultats obtenus.

3) Apprendre à concevoir des prompts peut aider les étudiants à mieux comprendre les caractéristiques des IA génératives et à mieux cerner les enjeux éthiques liés à leurs productions (désinformation, biais, hallucinations, violation du droit d’auteur, etc.).


Contacts : Valentine Favel-Kapoian, enseignante docteure, équipe numérique, laboratoire Elico, Université Claude Bernard Lyon 1 et Fanny Lignon, maîtresse de conférences, laboratoire Thalim, équipe numérique, Université Claude Bernard Lyon 1


Crédits: Image créé en avril 2024 par Valentine Favel-Kapoian avec l’aide de l’intelligence artificielle Dall-e à partir du prompt  : « Étudiante au format portrait regardant un écran d'ordinateur sur lequel on voit une image de bibliothèque créée par l'intelligence artificielle. La jeune femme réfléchit. Il y a une bulle de pensée (loupe, ampoule, engrenage, point d'interrogation et d'exclamation). Le fond est vert. Le style de l'image est dessin. »

INCLUDE Démonstrateur numérique national sur le thème de l’inclusion des apprenants dans les filières du supérieur

L’Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL) est lauréat de l’appel à manifestation d’intérêt « Démonstrateurs numériques dans l’enseignement supérieur » (DémoES).

Suite à l’annonce du Premier ministre ce vendredi 8 octobre 2021, l’UCBL sera démonstrateur national sur le thème de l’inclusion des apprenants au sein des filières de l'enseignement supérieur. Le projet est doté de 7 millions d’euros pour les trois prochaines années.

Le projet INCLUDE « Inclusion des apprenants dans le supérieur : cultiver les diversités en transcendant les barrières spatiales, temporelles et cognitives grâce à la transformation numérique » est coordonné par l’UCBL et fédère un ensemble d'actions portées en collaboration avec les partenaires du projet : l’Université Lumière Lyon 2, l’Université Jean Moulin Lyon 3, l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne, l’INSA Lyon, l’ENS Lyon, l’École Centrale de Lyon, l’Académie de Lyon, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le Département de l’Ain, Roannais Agglomération, la Mairie d’Oyonnax, ainsi que des acteurs de l’écosystème EdTech régional, le réseau Lyon EdTech et des partenaires étrangers.

SOMMAT : Le sommeil comme levier du développement cognitif de l’enfant


Environ 30 % des enfants manquent de sommeil ce qui a des conséquences réelles sur leur fonctionnement pendant la journée. Les enfants d'âge préscolaire dont la durée ou la qualité du sommeil est insuffisante présentent un fonctionnement cognitif inférieur. Dormir moins de 10 heures par nuit pendant l'enfance double le risque de présenter des symptômes d'hyperactivité. Outre le sommeil nocturne, les siestes jouent un rôle important dans la consolidation des apprentissages, le bien-être psychologique et la réduction des problèmes émotionnels et comportementaux chez les enfants âgés de 3 à 6 ans. Comme le sommeil nocturne, la sieste doit être considérée comme un facteur essentiel du développement cognitif de l'enfant. Cependant, peu d'études ont tenté de comprendre l'évolution d'un sommeil biphasique vers un sommeil exclusivement de nuit, et les conséquences de la suppression prématurée de l'opportunité de faire la sieste.

Le présent projet a pour ambition de mieux comprendre comment le sommeil diurne et nocturne interagit et a un impact sur le développement cognitif et langagier, les résultats scolaires et le comportement des enfants d'âge préscolaire. Ce projet vise (1) à étudier le lien entre le sommeil diurne et nocturne au cours du développement de l'enfant entre 3 et 5 ans, et (2) à explorer l'impact du sommeil sur le fonctionnement cognitif, le langage, le comportement et les performances scolaires, en se concentrant spécifiquement sur le rôle des siestes et d'un programme de prévention du sommeil. Nous émettons d'abord l'hypothèse que, comme le sommeil nocturne, la sieste a un impact sur le développement cognitif des jeunes enfants et qu'une suppression prématurée pourrait avoir un impact négatif sur l'apprentissage. Nous émettons également l'hypothèse que la valorisation de la sieste par une intervention devrait contribuer à améliorer les performances cognitives, le comportement et les résultats scolaires des enfants.
Contact : Amandine Rey, chercheuse, maîtresse de conférences, Université Claude Bernard Lyon 1

Le langage peut-il moduler la perception des visages ?

Dès 18 mois, le nombre de mots connus par un enfant s’accélère (explosion du vocabulaire). L’objectif de cette JCJC est d’étudier les mécanismes impliqués dans ce phénomène. Je postule qu’un de ces mécanismes est le développement du contrôle attentionnel lors de l’exploration des visages parlants. Notamment, prêter attention à la bouche parlante de ses interlocuteurs permet de mieux mémoriser les sons contenus dans des mots nouveaux.

Or, les capacités de contrôle attentionnel sont largement immatures chez le nourrisson et le jeune enfant. Ma 1ere hypothèse est que le bénéfice lié à la bouche visible des visages parlants ne devrait être visible que lorsque les mécanismes de contrôle attentionnels sont suffisamment développés pour permettre le début de l’explosion du vocabulaire, et devrait augmenter avec l’avancée en âge et en contrôle attentionnel.

Ma 2ème hypothèse est de des difficultés de contrôle attentionnel aux visages parlants pourrait expliquer les difficultés d’apprentissage de mots observées chez les enfants porteurs de troubles de langage oral (TLO). Ce projet sera réalisé à l'aide de techniques innovantes telles que l'oculométrie 3D et la modélisation bayésienne. Il présente des applications cliniques et théoriques diverses, mais aussi en termes de santé publique, sur le potentiel impact du port des masques sur le langage chez l’enfant.

Contact : Mathilde Fort, Maîtresse de conférences, Université Lyon 1, Université Pierre Mendès France - Grenoble 2