Dire et écrire la science : Analyse pluri-sémiotique, interactionnelle et énonciative des discours scientifiques et professionnels

Responsables : Alain Rabatel et Nathalie Blanc

Les études sur les compétences professionnelles des enseignants et, notamment, la mesure de l'impact des formations initiales ou continue sur les pratiques d'enseignement, représentent des enjeux importants parce qu'elles permettent d'améliorer connaissances théoriques et pratiques, selon des interactions dialectiques que les instituts universitaires de formation des maîtres sont particulièrement à même d'observer et d'analyser. 
Dans ce cadre, il est utile d'aborder la question de la formation et de la professionnalisation des enseignants en s'attachant à l'étude des écrits/discours professionnels : notes, rapports, planifications, programmations, cours magistraux, exposés, mémoires, côtoient d'autres formes d'écrits auxquelles l'essor des nouvelles technologies numériques donne une importance croissante (powerpoint, textes en ligne, hypertextes, banques de données, etc.). Se créent alors diverses combinaisons discursives (citation, référence, synthèse, reformulation, coformulation...) qui permettent voire exigent de nouveaux parcours de compréhension et de nouvelles pratiques de production.
Or ces discours représentent des espaces de réflexion essentiels : lieu de consignation du savoir, ils sont aussi le lieu de la construction des connaissances, de la confrontation entre des savoirs et des expériences concrètes, bref, à divers titres, ce sont des lieux où se dressent des constats, où se vérifient des hypothèses, où s'étayent des argumentations, des démonstrations. La maîtrise de l'écriture de ces différents textes professionnels requiert non seulement celle des connaissances disciplinaires, elle requiert également celle de stratégies d'argumentation appropriée et celle des techniques énonciatives pertinentes : positionnement de soi, gestion des consensus et des dissensus.